Pour le jour du couronnement 
 7 juin 1954
 Notre Dame de Sabart 

 

 


1.
Au temps du grand Charlemagne,
L’Ariège aux flots écumeux
A Sabart, dans la montagne,
Vit un prodige fameux.
Ave, Ave, Ave Maria (bis).
2.
Les Sarrasins, horde infâme,
Enivrés de leurs succès,
Par le fer et par la flamme
Ravageaient le sol français.
Ave, Ave, Ave Maria (bis).
3.
L’Empereur dit à ses braves,
La rage et la honte aux yeux,
Ne soyons donc plus esclaves
De ces monstres furieux.
Ave, Ave, Ave Maria (bis).
4.
Après de longues journées
Où beaucoup de sang coula,
C’est aux pieds des Pyrénées
Que le ciel se révéla
Ave, Ave, Ave Maria (bis).
5.
Déjà la frayeur s’empare
Du pauvre soldat chrétien ;
Sa défaite se prépare
Si le ciel ne le soutient.
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

6.
Mais, dans la nuit sans étoiles,
La Vierge apparut soudain
Blanche et pure sous ses voiles
Comme un beau lis du jardin
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

 

 

 


7.
Alors, pleine de vaillance
Et la confiance au cœur,
L’armée entière s’élance
Criant : « Mort à l’oppresseur ».
Ave, Ave, Ave Maria (bis).
8.
Un jour dura la tuerie,
Puis, quand le soleil baissa,
L’étendard de la patrie
triomphant se redressa.
Ave, Ave, Ave Maria (bis).
9.
Où succomba l’infidèle,
Nos reconnaissants aïeux
Bâtirent une chapelle
A leur patronne des cieux.
Ave, Ave, Ave Maria (bis).
10.
O Vierge sainte, l’Ariège
T’aime et se confie à toi ;
Que ta bonté la protège
garde-lui sa vieille foi !
Ave, Ave, Ave Maria (bis).
11.
O Reine de la Victoire,
Notre Dame de Sabart,
Pour avoir au ciel la gloire
Nous suivrons ton étendard
Ave, Ave, Ave Maria (bis).

Paroles de
l’abbé Sabas Maury

 

Les paroles du cantique
de nos jours

Cantique populaire
 de l'Avé Maria de l'Ariège

Au temps du grand Charlemagne
L'Ariège aux flots écumeux
A Sabart, sur la montagne,
Vit un prodige fameux !

A toi, Vierge Toute belle,
Nos reconnaissants aïeux,
Batirent une chapelle
Où nous venons tout joyeux !

Au soldat sans espérance
Qui défend le nom chrétien
Tu redonnes la vaillance
Et l'espoir du lendemain

Sur le roc, nous dit l'Histoire,
Ces mots brillérent; "C'est moi
La Reine Victoire,
Luttez sans peur, sans émoi."

Depuis ce fait mémorable
Onze siècles ont passé
Et de temple vénérable
Les murs sont encore dressés.

O Vierge sainte, l'Ariège
T'aime, elle a recours à toi
Que ta bonté la protège,
Garde-lui sa vieille foi.

O Vierge de la Victoire,
Notre dame de Sabart,
Pour avoir un jour ta gloire
Nous suivrons ton étendard.



Crédit photo Jean-Marie Raby

Notre-Dame de Sabart
Pèlerinage : 8 septembre

Au croisement  des vallées de l’Ariège et de Vicdessos se trouve un des plus grands sanctuaires de l' Ariège:

Notre Dame de Sabart près de Tarascon sur Ariège.
Le sanctuaire de Sabart, remonte, selon la tradition ou la légende , " aux temps de Charlemagne ".

 


La légende

En 778, vers le 8 septembre Charlemagne empereur carolingien établit son camp aux environs de Tarascon afin de se battre contre les sarrasins. Au court d'une poursuite, il se retrouve à  l'entrée de la vallée de Vicdessos. Son cheval s'immobilise puis recule, par trois fois il enfonce ses éperons dans les flancs du cheval , rien n'y fait l’animal ne bouge plus. Par miracle ce refus l'a fait échapper à une embuscade.
A la place où son cheval s’est arrêté une Vierge lumineuse apparaît et disparaît aussitôt. A l’aube Charlemagne réunit son armée sur le lieu de l'apparition. On laboure le sol et on découvre une statue de bronze sur laquelle ces mots sont gravés : « Notre-Dame de la Victoire ». On dresse rapidement un autel de pierres.
L'empereur décide alors de porter la Vierge de la victoire dans la toute jeune abbaye de Foix, Saint-Volusien, mais celle-ci revient miraculeusement par deux fois sur les lieux de son apparition. Plus de doute, dès lors, c’est bien là que Notre Dame veut être honorée.  Charlemagne ordonne que l'on dresse une chapelle sur ces lieux désormais nommé Sabart.

Même si cette légende locale ne prouve rien sur la présence de Charlemagne dans les vallées ariégeoises, il y aurait eu tout de même des combats (on aurait  trouvé des armes sarrasines à la Unarde, commune de Miglos).

 

Crédit photo Jean-Marie Raby

 

Quant à la Vierge noire de Sabart, reportons-nous à l’ouvrage de Saillens "Nos vierges noires". On peut y lire ceci : "Près de Tarascon et d’Ussat-les-bains est vénérée une madone noire dite Notre-Dame de Sabart ou de la Victoire. Le site, aujourd’hui désert, a donné son nom au pays de Sabartès. La légende attribue la chapelle à Charlemagne vainqueur des Sarrasins, mais nous retrouvons le même vocable et la même explication à Thuir et à Rochefort-du-Gard, et Sabart était un lieu sacré bien avant le prétendu passage de Charles. La montagne qui domine la chapelle est percée de grottes à peintures préhistoriques. La présence prolongée des Romains est attestée par une série de monnaies... "

La statue miraculeuse de ce sanctuaire fait l’objet  de toutes les dévotions et Sabart devient un haut lieu de pèlerinage qui bénéficie de la protection de l’abbaye de Saint-Volusien.
En 1569, pendant les Guerres de Religion, l’église est détruite puis reconstruite au XVIIème siècle.
Un pèlerinage annuel consacrera la victoire de l’empereur. Les pèlerins d’autrefois, en arrivant à Sabart, entonnaient une sorte de ballade sacrée composée pour eux vers 1672 par un chanoine de Pamiers, le père Amilha, en pure langue moundi de Toulouse.
Au cours du XVIIème un hospice et un couvent y furent fondés.

Pendant la révolution la chapelle sera pillée, elle sera vendue comme bien national et transformée en grange. En 1842 l’abbé Vergé la rachète avec la maison voisine, il la restaure grâce aux fidèles et Notre Dame de Sabart redevient un haut lieu de pélerinage.

De nos jours il ne reste aucun vestige de l’église carolingienne. La chapelle est une église romane dont on peut encore voir des moellons en granit du XIIème siècle en façade. La structure du bâtiment actuel date de 1842. Deux vitraux très anciens, du XIIème siècle, ont pu être conservés et restaurés. La chapelle, l’une des plus vénérées du Diocèse, fut classée monument historique, le 5 juin 1846.
Le donjon crénelé ainsi que le faux mâchicoulis date de 1870.

Notons la présence dans le bas-côté Sud de deux vitraux provenant d’un petit oratoire qui appartenait au village de Surba. Ils représentent des scènes de la vie de Saint-Pierre. Sur le vitrail du bas, le saint guérit le boiteux de naissance ; en haut, le premier évêque enseigne la parole divine. Datés de la fin du XIIIème siècle, ils font partie des vitraux les plus anciens du Midi de la France.

La vierge actuelle, Notre-Dame de Sabart, dont seule la tête est sculptée est de style renaissance. Elle est fine et noble.  La Reine de la Victoire écrase le serpent de son pied souverain , date du XIVème siècle.

Elle fut solennellement couronnée le 7 Juin 1954.
Ave Maria paroles de M. l’abbé Sabas Maury

VOIR LA FICHE NOTRE DAME DE SABART

ARCHITECTURE Monuments historiques

PHOTOGRAPHIES Monuments historiques

Blog - Il était une "Foix" en Ariège :  La légende de Notre-Dame de Sabart.

Blog sur Tarascon sur Ariège :  Quelques mots sur Notre-Dame de Sabart



Bibliographie

Notre-Dame de SABART, Fêtes du Couronnement, 7 Juin 1954
Impr, Narbonne, Pamiers, 1954, brochure de 10 pages concernant la Cérémonie du Couronnement

SABART, Histoire de l'église de Sabart dans le canton de Tarascon-sur-Ariège
Impr, d'Aug, De Labouisse-Rochefort, Toulouse, 1849, 233 pages, broché


Contact paroisse :
Tél. : 05.61.05.63.55
Informations et agenda du secteur paroissial de Tarascon sur Ariège

La paroisse de Sabart et la paroisse de Meritxell en Andorre se sont jumelées en 2006.

En effet ces deux sanctuaires sont dédiés à la Vierge: à Meritxell il s’agit de la sainte patronne de l’Andorre et  à Sabart, la sainte patronne de l’Ariège.

Notre Dame de Meritxell est la sainte patronne et la protectrice de la Principauté d’Andorre.

Son sanctuaire se trouve sur la rive gauche de la rivière Valira, entre Canillo et Encamp. Chaque année, on célèbre sa fête le 8 septembre qui est également devenu jour de fête nationale et jour férié.

La légende veut que la Mare del Deu (la vierge de Meritxell)  fut retrouvée au pied d’un églantier en fleur en plein mois de janvier.

L’ancien sanctuaire d’origine romane, remanié et agrandi au XVIIe siècle a brûlé dans la nuit du 8 septembre 1972 (le jour de la fête de la sainte patronne).
Un nouveau sanctuaire a été construit  à côté des ruines, sa réalisation a été confiée à l’architecte catalan Ricardo Bofill.

A l’intérieur du nouveau sanctuaire on trouve sept sculptures correspondant aux sept paroisses andorranes et la réplique de la vierge disparue dans l’incendie, est l’œuvre de  l’artiste andorran Sergi Mas.

L'illustration des timbres-poste reste la propriété de "La Poste".

La demande de reproduction des timbres-poste présents
sur cette page a été demandée auprès de "La Poste" en attente de réponse à ce jour.

La Poste a émis deux timbres
à cette occasion.

Date d'émission:
2 juin 2007

 

 

Voir les détails sur le site philatélie Système de
 numérotation de l'AMDP (WNS).
 Timbre en haute résolution
XD009.07 XD010.
Merci à Daniel Boulanger pour les photos et la documentation